A toi de jouer ;-)
samedi 7 mars 2015
lundi 2 mars 2015
dimanche 1 mars 2015
samedi 28 février 2015
Un sentiment très doux, de qualité très noble ...
Jacques de Lacretelle, Silbermann
vendredi 27 février 2015
mercredi 25 février 2015
mardi 24 février 2015
Bernique
Je suis une bernique ...Bernique /bɛʁ.nik/ nom féminin
Mot emprunté au breton brennig.
- (Ouest de la France) Nom vernaculaire d’un coquillage communément appelé patelle sur la côte Atlantique et arapède en Méditerranée.
Dimanche, nous sommes allés à la pêche aux berniques près du Croisic. - Personne qui recherche abusivement le contact des autres
Quelle bernique, je me la suis coltinée toute la matinée ! - (Populaire) (Vieilli) Utilisé pour dire non ou rien avec une nuance de désappointement.
Je leur donnais des cigares et ils n'aimaient pas le tabac.
Alors, bernique, c'est fini. Plus de cadeaux.
— Georges Duhamel, 1938)
lundi 23 février 2015
dimanche 22 février 2015
samedi 21 février 2015
vendredi 20 février 2015
jeudi 19 février 2015
A propos d'épuisement ...
"C'est assez paradoxal. .. mais la fatigue diminue les capacités de récupération. .. c est là que nous devons être vigilants pour éviter cette zone grise qui nous mène à l'épuisement ... le savoir ne suffit pas, la vigilance active est nécessaire. .. les gardes fous, bienvenus..."
PS : je conserve sur cet espace toutes tes paroles dont je veux me souvenir ... et puis, c'est une façon de te faire participer à ce journal ...
"C'est assez paradoxal. .. mais la fatigue diminue les capacités de récupération. .. c est là que nous devons être vigilants pour éviter cette zone grise qui nous mène à l'épuisement ... le savoir ne suffit pas, la vigilance active est nécessaire. .. les gardes fous, bienvenus..."
mercredi 18 février 2015
mardi 17 février 2015
Je me sens toujours heureux, savez vous pourquoi ?
"Je me sens toujours heureux, savez vous pourquoi? Parce que je n'attends rien de personne.
Les attentes font toujours mal, la vie est courte.
Aimez votre vie, soyez heureux, gardez le sourire et souvenez vous :
Avant de parler, écoutez.
Avant d'écrire, réfléchissez.
Avant de prier, pardonnez.
Avant de blesser, considérez l'autre.
Avant de détester, aimez et avant de mourir, vivez !"
William Shakespeare
lundi 16 février 2015
Quand les dés sont jetés ...
Cet extrait que j’ai trouvé un jour inscrit sur un mur m’a beaucoup touchée.
Il m'a fait penser à ma vie et à celle
d'autres personnes que j'aime autour de moi ...
dimanche 15 février 2015
samedi 14 février 2015
vendredi 13 février 2015
Betty
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhCkspohvzIKrRg0cMmLE4FZfLqUpmZ8ryeIDEt8HEdSrTqC_yFr0Y1axxGL2VvOo1sC-ggBLgw14rAmgdP7eDDqENyDV2khQmqPTezTm1kKgSiwAT0aaUwFtv-mU5DA-7EIt19kknibA6X/s1600/betty.jpg)
Certains en disent : "Formidable roman avec un retournement de situation imprévisible en milieu de récit:un véritable électro-choc. Si l'intrigue parait un peu conventionnelle au début,elle se densifie au fil des pages et donne lieu à un formidable suspense psychologique." et je suis bien d'accord !
D'autres : "ce livre est une déception. Il n'a rien des qualités des autres livres de Indridason. À oublier." pas moi ...
... j'espère que tu aimeras !
jeudi 12 février 2015
mercredi 11 février 2015
mardi 10 février 2015
Juliette et/ou moi ...
Ce que tu m'as dit d'une certaine ressemblance avec Juliette Greco m'a intriguée. En faisant des recherches sur Internet, je me suis sentie effectivement plutôt en phase avec ses propos ...
Dans l'interview suivant, certaines réponses ne sont pas de Juliette Gréco ;-)
A suivre ...
lundi 9 février 2015
dimanche 8 février 2015
QUIZZ Sunshine
Après quelques péripéties, voici 20 versions d'une de mes chansons préférées ...
lesquelles reconnaîtras-tu ?
Je suis curieuse de connaître ton score ...
lesquelles reconnaîtras-tu ?
Je suis curieuse de connaître ton score ...
samedi 7 février 2015
vendredi 6 février 2015
jeudi 5 février 2015
Le plaisir, les poisons ...
Qu'as-tu fait de tes plaisirs ...
Qu'as-tu fait de tes poisons ...
Qui te fait jouir ...
Qui te procure l'abandon ...
Qui te fait frémir ...
Qui te donne des illusions ...
Qui vois-tu pour l'avenir ...
Qui vois-tu monter au front ...
Qu'as-tu fait de tes poisons ...
Qui te fait jouir ...
Qui te procure l'abandon ...
Qui te fait frémir ...
Qui te donne des illusions ...
Qui vois-tu pour l'avenir ...
Qui vois-tu monter au front ...
Un extrait de l'ambiance LIVE ... un régal ;-)
J'aimerais bien que tu répondes aux questions ...
mercredi 4 février 2015
mardi 3 février 2015
???
![]() |
Qu'évoque ce dessin, pour toi ? toute réponse est la bienvenue même celles qui ne comporteraient pas 5 lettres en terminant par un e |
lundi 2 février 2015
Citation
Je ne suis pas assez jeune pour tout savoir.
Les Pensées (1992)
Citations de George Bernard Shaw
Read more at http://www.dicocitations.com/citations/citation-117039.php#WTJSlZhLPLjTXHcv.99
Les Pensées (1992)
Citations de George Bernard Shaw
Read more at http://www.dicocitations.com/citations/citation-117039.php#WTJSlZhLPLjTXHcv.99
dimanche 1 février 2015
Bloody Mary
Différentes origines présumées (*) :
Quelques autres interprétations :
- Pour certains, il tient son nom de la reine Marie Ire d'Angleterre (Marie Tudor, surnommée Bloody Mary « Marie la sanglante »). Réputée cruelle et sanguinaire, elle doit son surnom à sa politique de persécution cruelle et sanglante des anglicans durant son règne entre 1553 et 1558.
- Le nom de l’écrivain Ernest Hemingway y est également associé. Lorsqu'il buvait de l'alcool, il craignait les colères de sa femme, Mary Welsh, qu'il surnommait Bloody Mary (satanée Mary / maudite Mary...). Ce serait au bar de l'hôtel Ritz de Paris que l'écrivain aurait demandé à Bertin, un barman du palace, de lui créer un cocktail « sans odeur » après lui avoir dit « ma femme ne veut plus que je boive. Quand je rentre, elle respire mon haleine et elle m’engueule ».
- D'autres racontent que c'était le cocktail favori de Mary Poppins dans le film érotique de 1964 adapté du roman du même nom de Pamela L. Travers publié en 1934. Dans cette version, Mary Poppins est une jeune femme dont la virginité sans cesse renouvelée éveille chaque matin l'instinct bestial du père de famille où elle est placée comme fille au pair.
- On raconte également, dans la région de Pampelune en Espagne, que le Bloody Mary doit son nom à la célèbre pirate anglaise Mary Read, qui s'est illustrée au cours du xviiie siècle, auprès du légendaire pirate britannique, Jack Rackham. Son courage et sa brutalité au combat lui ont valu le surnom de Bloody Mary.
Quelques autres interprétations :
· Bloody Death : Whisky, Tequila, Vodka, Rhum, Gin, sirop de grenadine.
· Bloody Bishop : Sherry en même quantité que la vodka.
· Bloody Fairy ou Red Fairy : Absinthe à la place de la vodka.
· Bloody Geisha : Saké à la place de la vodka.
· Bloody Matador : Tequila à la place de la vodka.
· Brown Mary ou Whisky Mary' : Whisky à la place de la vodka.
· Bloody Pirate : Rhum à la place de la vodka.
· Bloody Scotsman : Scotch à la place de la vodka.
· Bloody Molly : Irish whiskey à la place de la vodka.
· Bloody Maureen : Guinness à la place de la vodka.
· Ruddy Mary : Gin à la place de la vodka.
· Bloody Caesar ou Caesar : Clamato (mélange de jus de tomate et de bouillon de palourde) à la place du jus de tomate.
· Virgin Mary : Sans alcool, jus de tomate et épices.
· Bloody Trash : Vodka et jus de tomate en même quantité.
· Michelada Clementina ou Chelada : Bière mexicaine à la place de la vodka.
· Red snapper : Gin à la place de la vodka.
Je goûterais bien le Bloody Caesar ... et toi, lequel choisirais-tu ?
samedi 31 janvier 2015
vendredi 30 janvier 2015
jeudi 29 janvier 2015
L' Angle Alpha ...
... et le coaching ;-)
AvR : Il y a un autre procédé qui à mon sens est très réussi et cette technique de . . comment nommer ça . . surimpression. Vous projetez des images sur un drap sur la scène, et y compris à un moment, vous projetez comme un transparent sur le visage d’une des actrices sur lequel vous dessinez. Donc on a l’impression que vous êtes en train de la maquiller, le texte raconte l’aliénation . . ( JB : par le coaching ) . . de cette personne, . . ( JB : le coaching en fait ) . . voilà . .
JB : C’est pour montrer comment le coaching est une technique d’intériorisation des contraintes extérieures. C’est le . . dans le texte de Frédéric, il explique comment les nouvelles stratégies du management consistant à développer du coaching, ça consiste à faire croire au travailleur que . . heu . . les désirs qu’on lui fait rentrer de force dans le crâne sont en en fait ses désirs propres, et que c’est bien lui qui s’épanouit, se réalise dans . . quand il réalise les objectifs de l’entreprise, l’augmentation du profit. Et donc, là effectivement, ce dispositif de projeter sur le visage de la comédienne au marqueur rouge, de lui refaire un visage, une espèce de masque de clown, de smiley sanguinolent, ça raconte bien que c’est de l’extérieur qui vient se coller sur le visage en faisant croire que c’est son visage à elle. mais personne n’est dupe et on voit bien que dans cette impression-là, ce qui se joue c’est une destruction de la figure. Son individu à elle est anéanti par cette violence, pénétration de force de la contrainte extérieure visant à lui faire croire que c’est une contrainte qui viendrait de l’intérieur.
mercredi 28 janvier 2015
MA BICHE
"Un paysan dans ton assiette,
te voilà bien dans tes baskets"
Voici une nouvelle adresse dans notre carnet des bonnes tables sympathiques
où l'on se sent comme chez soi !
http://www.mabiche-restaurant.com/
mardi 27 janvier 2015
« Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. »
Montaigne, Essais
Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de quoi je parle elles se mêlent et confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel, qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : « Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. »
Il y a au delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyions l'un de l'autre, qui faisaient en notre affection plus d'effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms.
Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de quoi je parle elles se mêlent et confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel, qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : « Parce que c'était lui ; parce que c'était moi. »
Il y a au delà de tout mon discours, et de ce que j'en puis dire particulièrement, ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant que de nous être vus, et par des rapports que nous oyions l'un de l'autre, qui faisaient en notre affection plus d'effort que ne porte la raison des rapports, je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms.
lundi 26 janvier 2015
dimanche 25 janvier 2015
Heureuse !
toutes les perspectives que tu lui donnes ...
J'avais une jolie vie maintenant elle est belle ...
je me sens comblée, complète ...
Je ne ressens plus de manque, de vide, de peur...
Je suis juste HEUREUSE...
samedi 24 janvier 2015
vendredi 23 janvier 2015
Patience ...
Tentative de définition
La patience serait la soeur cadette de la vertu de persévérance dont nous reparlerons, un autre jour. Elle permet de supporter dans le calme de l'esprit et du corps les désagréments et les malheurs de la vie. Elle accepte sereinement ce qui ne peut, dans l'immédiat, être changé. Les vibrionnants la confondent à tort avec la résignation et la passivité.
Active à sa manière, elle obtient le résultat désiré et parvient à ses fins en «donnant du temps au temps», disait un célèbre président français, en faisant confiance à la durée. C’est bien connu : «La patience énerve les impatients.» Ces derniers ignorent son antidote : «Tout vient à point à qui sait attendre.»
Une vertu démodée ?
Plus facile à dire qu’à faire dans un monde où règne la logique acquisitive de la société consumériste — «Toujours plus et plus vite» — où ses quidams, ses serials buyers, ses fashionistas dégainent leur carte de crédit plus vite que leur ombre et leur capacité de rembourser. Incapables de prendre leur mal d’acheter en patience, ils faillissent moralement, puis font financièrement faillite. Ont-ils seulement entendu parler de «simplicité volontaire», cette forme de sobriété patiente face aux irrassasiables désirs de possession des «choses» (Georges Perec) ?
La patience, vertu démodée, voire obsolète ? Car trop «inactuelle», dirait Nietzsche ?
Serge Provost, professeur de philosophie
jeudi 22 janvier 2015
Magie
"affirmer le collectif, la prouesse, l’écoute et la confiance des corps comme un acte de résistance joyeux et poétique."
Quoi de plus naturel que de repartir sur une aventure collective.
On a déjà le moule, on y change les ingrédients, mais la nature reste la même, l'envie intacte.
Il s'agit en fait de voir s'il est encore possible de trouver du sable dans le désert, d'explorer ensemble les pistes acrobatiques et de se perdre sur les chemins qui ne mènent pas à Rome.
Il s'agit surtout de faire ce que l'on aime; faire atterrir de grands oiseaux aux envergures de concordes sur des aéroplanes boisés.
Porter à bras-le-corps ce qui nous unis, la magie du faire ensemble...
Cette joie n'est pas essoufflée, ni les corps éreintés, la fête bat son plein.
Minuit approche...
C'est bientôt l'heure.
http://ciexy.com/telecharger/INEPEM-dossier.pdf
“Chacun a sa place comme un postulat,
chacun trouve sa place son endroit juste au sein du collectif,
chacun prend sa place il ne suffit pas de la trouver, encore faut-il la prendre”
mercredi 21 janvier 2015
mardi 20 janvier 2015
Médusé ou ... perplexe ?
Expression française définissant une personne à l'état d'extrême stupéfaction ou qui a peur.
lundi 19 janvier 2015
Ce fait que cet ami est votre ami...
"Je prendrai, dans les yeux d'un ami, ce qu'il a de plus chaud, de plus beau et de plus tendre aussi.
Qu'on ne voit que deux ou trois fois durant toute une vie et qui fait que cet ami est votre ami..."
(Jacques Brel)
dimanche 18 janvier 2015
Offertoire
Je concluerai une alliance avec toi,
Tu as du prix à mes yeux.
Je t´aime tel que tu es,
J´ai soif de toi,
J´ai soif de ton amour.
Je concluerai une alliance avec toi,
Viens à moi,
J´ai soif de toi.
Jour et nuit je me tiens à la porte, et je frappe,
Jour et nuit, silencieux invisible,
Même quand tu ne m´écoutes pas, je suis là,
Même quand tu doutes je viens à toi.
Ne crains pas, ne crains pas,
Je te connais, j´ai soif de toi !
J’ai découvert ce chant à la messe ce matin, je ne l’avais jamais entendu … J’ai souri car ce sont plutôt des paroles qu’on adresse à son amoureux ou à un ami spécial ;-)
Tu as du prix à mes yeux.
Je t´aime tel que tu es,
J´ai soif de toi,
J´ai soif de ton amour.
Je concluerai une alliance avec toi,
Viens à moi,
J´ai soif de toi.
Jour et nuit je me tiens à la porte, et je frappe,
Jour et nuit, silencieux invisible,
Même quand tu ne m´écoutes pas, je suis là,
Même quand tu doutes je viens à toi.
Ne crains pas, ne crains pas,
Je te connais, j´ai soif de toi !
J’ai découvert ce chant à la messe ce matin, je ne l’avais jamais entendu … J’ai souri car ce sont plutôt des paroles qu’on adresse à son amoureux ou à un ami spécial ;-)
samedi 17 janvier 2015
vendredi 16 janvier 2015
Mes cocoonings
s'abandonner tout contre lui avec confiance ...
entendre sa voix confier des secrets ...
+plateau repas
+tous serrés les uns contre les autres
+séance ciné sur le canapé
Self cocooning
Des dizaines de possibilités...
la plus sage et la moins chère quand je suis seule à la maison :
m'allonger sur mon lit en travers,
fermer les yeux et écouter le silence de la maison
jeudi 15 janvier 2015
mercredi 14 janvier 2015
Thème de la semaine ;-)
J'ai découvert la fable de Florian Le vacher et le garde-chasse :
Colin part à la chasse pour remplacer un garde-chasse fatigué, il lui confie la garde des vaches, mais au retour, le bilan est désastreux : le garde-chasse s'est endormi, son chien a été blessé par Colin et les vaches se sont envolées.
Moralité : chacun son métier, les vaches seront bien gardées ! ... Etrange écho de nos échanges récents ...
mardi 13 janvier 2015
lundi 12 janvier 2015
Délices de la lecture
![]() |
Délices de la lecture - VAL |
"J'exprime l'évasion de l'esprit par la lecture, le bonheur du voyage par l'esprit, l'ouverture tranquille sur le monde derrière des pages"
dimanche 11 janvier 2015
Misanthrope
Molière, Le Misanthrope
Vous voulez un grand mal à la nature humaine !
Alceste
Oui, j' ai conçu pour elle une effroyable haine.
Oui, j' ai conçu pour elle une effroyable haine.
Philinte
Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,
seront enveloppés dans cette aversion ?
Encore en est-il bien, dans le siècle où nous sommes...
Tous les pauvres mortels, sans nulle exception,
seront enveloppés dans cette aversion ?
Encore en est-il bien, dans le siècle où nous sommes...
Alceste
Non : elle est générale, et je hais tous les hommes :
les uns, parce qu' ils sont méchants et malfaisants,
et les autres, pour être aux méchants complaisants,
et n' avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
De cette complaisance on voit l' injuste excès
pour le franc scélérat avec qui j' ai procès :
au travers de son masque on voit à plein le traître ;
partout il est connu pour tout ce qu' il peut être ;
et ses roulements d' yeux et son ton radouci
n' imposent qu' à des gens qui ne sont point d' ici.
On sait que ce pied plat, digne qu' on le confonde,
par de sales emplois s' est poussé dans le monde,
et que par eux son sort de splendeur revêtu
fait gronder le mérite et rougir la vertu.
Quelques titres honteux qu' en tous lieux on lui donne,
son misérable honneur ne voit pour lui personne ;
nommez-le fourbe, infâme et scélérat maudit,
tout le monde en convient, et nul n' y contredit.
Cependant sa grimace est partout bienvenue :
on l' accueille, on lui rit, partout il s' insinue ;
et s' il est, par la brigue, un rang à disputer,
sur le plus honnête homme on le voit l' emporter.
Têtebleu ! Ce me sont de mortelles blessures,
de voir qu' avec le vice on garde des mesures ;
et parfois il me prend des mouvements soudains
de fuir dans un désert l' approche des humains.
Non : elle est générale, et je hais tous les hommes :
les uns, parce qu' ils sont méchants et malfaisants,
et les autres, pour être aux méchants complaisants,
et n' avoir pas pour eux ces haines vigoureuses
que doit donner le vice aux âmes vertueuses.
De cette complaisance on voit l' injuste excès
pour le franc scélérat avec qui j' ai procès :
au travers de son masque on voit à plein le traître ;
partout il est connu pour tout ce qu' il peut être ;
et ses roulements d' yeux et son ton radouci
n' imposent qu' à des gens qui ne sont point d' ici.
On sait que ce pied plat, digne qu' on le confonde,
par de sales emplois s' est poussé dans le monde,
et que par eux son sort de splendeur revêtu
fait gronder le mérite et rougir la vertu.
Quelques titres honteux qu' en tous lieux on lui donne,
son misérable honneur ne voit pour lui personne ;
nommez-le fourbe, infâme et scélérat maudit,
tout le monde en convient, et nul n' y contredit.
Cependant sa grimace est partout bienvenue :
on l' accueille, on lui rit, partout il s' insinue ;
et s' il est, par la brigue, un rang à disputer,
sur le plus honnête homme on le voit l' emporter.
Têtebleu ! Ce me sont de mortelles blessures,
de voir qu' avec le vice on garde des mesures ;
et parfois il me prend des mouvements soudains
de fuir dans un désert l' approche des humains.
Philinte
Mon Dieu, des moeurs du temps mettons-nous moins en peine,
et faisons un peu grâce à la nature humaine ;
ne l' examinons point dans la grande rigueur,
et voyons ses défauts avec quelque douceur.
Il faut, parmi le monde, une vertu traitable ;
à force de sagesse, on peut être blâmable ;
la parfaite raison fuit toute extrémité,
et veut que l' on soit sage avec sobriété.
Cette grande roideur des vertus des vieux âges
heurte trop notre siècle et les communs usages ;
elle veut aux mortels trop de perfection :
il faut fléchir au temps sans obstination ;
et c' est une folie à nulle autre seconde
de vouloir se mêler de corriger le monde.
J' observe, comme vous, cent choses tous les jours,
qui pourroient mieux aller, prenant un autre cours ;
mais quoi qu' à chaque pas je puisse voir paroître,
en courroux, comme vous, on ne me voit point être ;
je prends tout doucement les hommes comme ils sont,
j' accoutume mon âme à souffrir ce qu' ils font ;
et je crois qu' à la cour, de même qu' à la ville,
mon flegme est philosophe autant que votre bile.
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